Lancé en septembre 2020, le dispositif EMOT du CHU de Lille suit des anciens détenus souffrant de troubles psychiatriques. L’équipe pluridisciplinaire, composée de professionnels ayant une expérience des soins psychiatriques en milieu pénitentiaire, veille à ce que leur sortie de prison se passe dans des conditions plus favorables.

La population carcérale est particulièrement touchée par les problématiques de santé mentale. En effet, les troubles psychiatriques sont 4 à 10 fois supérieurs à ceux retrouvés dans la population générale. La libération d’incarcération est une période charnière durant laquelle les difficultés sont multiples :  risque de décompensation psychiatrique et de rupture de soins, précarisation, stigmatisation, problèmes matériels et administratifs, isolement ...

Pour les accompagner, le pôle de Psychiatrie, Médecine Légale et Médecine en Milieu Pénitentiaire du CHU de Lille, en lien avec l’Agence Régionale de Santé des Hauts-de-France, a initié le dispositif EMOT. Le but est d’optimiser la prise en charge dans les premières semaines qui suivent la libération. Puis, de fluidifier le parcours de soin entre les structures intra carcérales et les structures de droit commun, qu’elles soient médicales ou sociales. L’accompagnement proposé peut durer jusqu’à 6 mois après la sortie de prison.

Ce dispositif, qui a reçu le soutien de l'Union Nationale des Familles et Amis de Malades et handicapés psychiques (UNAFAM), commence à se déployer dans d’autres établissements et notamment à Toulouse dans l’établissement public de santé spécialisé en psychiatrie Gérard Marchant.